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TECHNIQUE

samedi 16 juillet 2011

SCout CHEYENNE

Depuis tout petit déjà, je préférais les indiens aux cow-boys et je peux dire que ma passion pour les amérindiens (du nord au sud des Amériques) ne m’a jamais quittée, bien au contraire, au fur et à mesure de mes lectures elle n’a fait que croître.

Lors de notre premier salon de la figurine, j’ai rencontré Christian PETIT qui dans le cours de la discussion m’avait dit ces mots « Le fait de modifier et sculpter une figurine te permettra de réellement exprimer tes envies et de te libérer »

C’est en feuilletant pour la énième fois le livre de Franck Mac Carthy où se trouvent de nombreuses peintures sur les amérindiens que ces mots ont pris tous leurs sens.

Je venais de revoir la photo du Scout Cheyenne (Voir photo Mc Carthy). J’étais stupéfait par le rendu du vent, par la posture du personnage et de son cheval. J’ai eu envie de reproduire cette peinture en trois dimensions et pour cela il fallait que je me lance dans de la méga modification. Je n’en avais jamais fait auparavant. Ce serait donc une grande première.

Bon maintenant comment faire ? (Voir photo peinture Mac Carthy)

Par avance, je tiens à m’excuser auprès des lecteurs mais je n’avais pas pensé au départ que je parlerai de ma figurine je n’ai donc fait que peu de photographies.

Primo le cheval. Pas de problème, la gamme Historex offre une large palette de possibilité. Par contre, il m’a fallu faire disparaître les brides moulées avec la tête du cheval.

J’ai ensuite monté l’ensemble sans la crinière ni la queue fournie avec le cheval. J’ai ensuite réalisé la crinière et la queue en Duro, ce qui donne un aspect plus réaliste, tout en tenant compte de la direction du vent pour donner cet effet de mouvement. J’ai rajouté une bride version indienne (fils de cuivre torsadés) et bien sûr, des plumes d’aigle par-ci par-là. J’ai réalisé la couverture du cheval en Milliput extra fin, je l’ai adapté et laissé sécher directement sur la monture. (Voir photo 1)

Pour le cavalier indien ce fût un peu plus dur. Par chance j’avais déjà une bonne ébauche avec un buste qui avait un bras en l’air sans main et des jambes d’un cavalier indien de chez Andrea (voir photo 1). Pour le visage, j’avais une moitié de tête (visage sans la partie arrière du crâne) avec le cou (aussi de chez Andrea). J’ai collé la tête sur le torse en la tournant légèrement. J’ai ensuite retravaillé le cou et sculpté un collier indien en Duro.

Sur la peinture de Mac Carthy, le scout Cheyenne porte une coiffe en peau de loup qui indique son statut.

J’ai donc pris l’empreinte de la tête d’un loup Andréa (Chaussette de la scénette danse avec les loups) dans de la plastiline. J’ai moulé la tête en statut rock. Je l’ai retravaillée à la mini fraiseuse pour en faire la partie tête de la coiffe. Je l’ai adaptée et collée sur la tête de l’indien. Ensuite, au Duro, j’ai rajouté les cheveux et les tresses du scout tout en tenant compte de la direction du vent. Par-dessus les cheveux, toujours en Duro, j’ai complété la peau de loup en rajoutant la traîne à la tête du loup tout en tenant compte, là aussi, de la direction du vent. En dernier, j’ai rajouté les plumes d’aigle. Je me suis efforcé de donner du mouvement à l’ensemble (toujours le vent). Voilà pour la tête (Voir photo N°2)

J’ai rajouté le carquois et les flèches dans le dos de l’indien et réalisé la bride de maintien en feuille de plomb.

Viennent les bras.

Je possédais un bras avec un bouclier que je pouvais adapter. Par contre, il m’a fallu entièrement limer le bouclier et rajouter dessus les décorations (sac médecine, plumes, ruban, scalp) tout en tenant compte encore de la direction du vent. Voilà pour le bras gauche.

Pour le bras droit, j’avais déjà un bras tendu en l’air. Il me fallait juste rajouter une main tenant la fameuse peau de bison (comme sur la peinture). Elément central de la pièce, il ne fallait pas que la peau soit trop grosse ni trop épaisse et il fallait donner encore une fois cette sensation de mouvement. J’ai donc travaillé la peau de bison en Milliput extra fin. J’ai ensuite particulièrement soigné la mise en forme de ma peau en Milliput tout en tenant compte, encore une fois, de la direction du vent et de l’agitation du bras. Au niveau de la main qui saisit la peau, je n’ai pas hésité à prendre une peau de chamois dans ma propre main pour me donner une idée des plis avec une peau de cuir.

J’ai ensuite adapté ma peau en Milliput sur la main (j’ai pris soin de renforcé l’ensemble avec un fil de fer qui traverse la main de part en part et est fondu dans la peau de bison). L’ensemble reste très fragile mais le rendu de légèreté est exceptionnel. (C’est la partie que j’ai rajouté en dernier sur la pièce)

Et voilà !!!

J’ai peint le tout à l’huile et posé l’ensemble sur un socle que j’ai fait réaliser spécialement. En effet, comme sur le tableau, il fallait que celui-ci soit légèrement incliné. J’ai ensuite posé l’herbe (méthode Bill Horan en toile de jute) tout en respectant pour la énième fois la direction du vent. Voilà c’est terminé.

J’ai présenté cette pièce à Saint Vincent où j’ai eu la chance de gagner une médaille de bronze.

Cela fait chaud au cœur et récompense les efforts. Vive la transfo !!! !

Pascal DAVID.

 

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